Les obsèques hindouistes
L’hindouisme est la 3ème religion la plus pratiquée au monde, après le christianisme et l’islam, avec environ un milliard de fidèles. Il s’agit également de l’une des plus anciennes religions encore pratiquée aujourd’hui. Le sous-continent indien compte le plus grand nombre d’hindouistes. Voici plus de détails au sujet des rites et des traditions hindouistes dans le cadre des obsèques.
La mort dans la religion hindouiste
Lorsqu’une personne meurt, les hindouistes font en sorte que l’âme du défunt puisse être purifiée dans de bonnes conditions. En effet, cela va préparer l’âme à continuer son parcours dans le cycle de l’incarnation.
Les hindouistes respectent le dharma, qui est perçu comme étant l’ordre universel cosmique et qui confère à l’âme humaine son immortalité. L’hindouisme ne considère pas la mort comme une fin, mais plutôt comme une continuation du parcours de l’âme, la mort est donc seulement un passage.
La mort ne revêt pas de connotation négative, puisque les hindouistes considèrent qu’elle libère l’âme. De ce fait, le défunt sera dans un meilleur état que celui durant lequel il était, lorsqu’il était vivant.
Selon la croyance hindouiste, l’existence humaine a différents niveaux :
- Le corps physique, premier niveau d’enveloppe matérielle temporaire.
- L’enveloppe mentale, qui contient l’énergie vitale.
- L’enveloppe de félicité.
Au moment du décès, les sensations du défunt migrent vers l’enveloppe mentale ou le manas. Par la suite, l’enveloppe mentale se replie dans le niveau vibratoire du prâna et retourne au corps de la connaissance intuitive, ou « Brahman », pour finalement atteindre la libération totale de l’âme, dans l’enveloppe de la félicité, ou « moksha ».
Les rites des obsèques hindouistes
S’ils en ont la possibilité, la famille et les proches d’un mourant l’accompagnent jusqu’à ses derniers instants. Ils font tout le nécessaire pour que ces derniers moments soient le moins pénibles possible. Ainsi, l’objectif est d’éviter de perturber l’âme et de faciliter la transition vers des états vibratoires plus élevés. La tête du mourant est également rasée, ce qui permet à l’âme de s’échapper plus facilement par le chakra de la couronne.
Un rituel sacré pour l’âme
Durant le rituel de purification, on dépose des cendres sur le front du mourant, quelques gouttes d’eau pour le bénir ainsi que des feuilles de basilic sur sa bouche. La tête du mourant est orientée vers le sud, car c’est la direction vers laquelle les morts se dirigent.
La famille se charge de placer devant les yeux du défunt une image de sa divinité préférée. Une bougie est placée derrière sa tête afin d’attirer l’âme (à travers la fontanelle, ou septième chakra) vers cette source lumineuse.
La crémation dans l’hindouisme
En Inde, les défunts sont enroulés dans un linceul et par la suite placés sur un brancard qui est positionné au-dessus d’un bûcher. Les défunts sont recouverts de fleurs et brûlés. Les fleurs les plus utilisées durant le deuil sont les œillets d’Inde, car ces fleurs ont un caractère sacré.
Il faut, en moyenne, six heures pour que le bûcher transforme l’enveloppe corporelle en cendres. Le feu symbolise une offrande au ciel. Durant ces instants, l’âme quitte le corps et se dirige vers un niveau vibratoire supérieur. Les cendres sont recueillies puis dispersées le plus rapidement possible dans un fleuve ou autre cours d’eau.
En France, il n’est pas autorisé de placer le défunt sur un bûcher funéraire. C’est l’agence des pompes funèbres qui se charge de récupérer le corps et d’effectuer la procédure de crémation.