Nécrologie de Stirling Moss
Stirling Moss, coureur automobile britannique, est décédé des suites d’une longue maladie
Stirling Moss, ses débuts dans les courses automobiles
Stirling Moss, coureur automobile britannique, est décédé le 12 avril 2020, à l’âge de 90 ans.
Légende de la Formule 1, il est considéré comme l’un des meilleurs pilotes de l’histoire de son sport. On le surnommait d’ailleurs « le champion sans couronne ».
Stirling Moss est né le 17 septembre 1927, à West Kensigton (Londres). D’une famille aisée, ses parents sont eux aussi amateurs de courses de voitures. Ainsi, son père a participé en amateur aux 500 miles d’Indianapolis en 1924. Sa mère disputait des épreuves de maniabilité. Moss a obtenu son permis de conduire à l’âge de 17 ans. Mais, il ne pourra pas participer à des courses automobiles en raison de l’opposition de ses parents. Persévérant, il finit par convaincre son père de sa passion. Il gagne ainsi sa première course, au volant d’un Cooper-Jap 500 m3, puis dans des épreuves sur circuit. S’offrant une nouvelle Cooper, il débute dans la F3 et la F2. Son style impressionne alors.
Stirling Moss, son parcours
En 1950, il est recruté par l’écurie britannique Hersham and Walton Motors (HWM) pour laquelle il court en Formule 2 et en Formule libre. Il continue toutefois à courir en Formule 3 sur sa Cooper. Il se fait ainsi remarquer en remportant le GP de Monaco F3 et le Tourist Trophy au volant d’une Jaguar privée.
Au cours de la saison 1951, il est surtout sur les fronts. Il participe pour la première fois à des courses hors championnat du Grand Prix de F1. C’est au volant d’une HWM, en 1951, qu’il fait sa première apparition dans un GP du Championnat du monde, en Suisse sur le tracé de Bremgarten. Patriotique, Stirling court pour de petites écuries britanniques sans succès marquants entre 1925 et 1953.
Stirling Moss, son palmarès
Champion sans couronne, Stirling Moss a effectivement dominé plusieurs courses. Il a obtenu plusieurs victoires, sans jamais parvenir au titre de champion du monde. Son palmarès est impressionnant depuis qu’il s’est offert une Maserati F1, en 1654.
Reconnu révélation de l’année, il est promu pilote officiel en fin de saison, suite au décès de l’espoir de l’écurie argentine Onofre Marimón. À Monza, il garde la tête de la course devant Juan Manuel Fangio avant d’être forcé à abandonner pour fuite d’huile. Dès lors, Mercedes le désigne comme équipier de ce dernier, à l’ombre duquel il court. Il a cependant été quatre fois vice-champion du monde de 1955 à 1958.
Avec Mercedes, il signe sa meilleure victoire sur la course le Mille Miglia, après 10 heures de courses et 1597 km, un record absolu. Mais il a aussi connu un drame qui reste dans les souvenirs de l’histoire de la F1 lors des « 24H du Mans ». Il est contraint de se retirer de la course alors qu’il était en tête à cause d’un accident d’une autre voiture Mercedes qui a fait 80 morts.
Durant toute sa carrière en F1, Stirling Moss a couru 66 fois avec 16 pôles positions. Il est également monté 24 fois sur le podium et a 16 victoires à son actif. De toute sa carrière, il a remporté 200 courses sur presque 600 disputées. Lors d’une course hors championnat du monde à Goodwood, il a un accident qui signera la fin à sa carrière. Il devient alors commentateur de courses sur la ABC et fait une brève apparition dans le cinéma (James Bond, Casino Royale).
Moss devient le doyen des pilotes vainqueurs d’un Grand Prix du Championnat du monde de Formule 1 en 2014, à la mort de Jack Brabhma. Il se retire définitivement de la vie publique en 2018. Stirling Moss est également fait officier de l’Ordre de l’Empire britannique en 1990.
Respecté dans le monde de la course, Mercedes a baptisé en son honneur une édition spéciale de la supercar SLR : la SLR Stirling Moss. Dans tous ses entretiens, il n’a jamais arrêté d’affirmer « j’ai eu une vie fabuleuse et inespérée ». C’est sa femme Susie qui a annoncé son décès : « il est mort comme il a vécu, il était superbe ».