Nécrologie de Éric Raoult
Mort d’Éric Raoult, ancien ministre sous Jacques Chirac
Éric Raoult, son décès
Éric Raoult, homme politique français, est décédé vendredi 16 avril 2021 à l’hôpital de Saint-Denis. Son décès a été annoncé par son épouse, Corinne Raoult, à l’Agence France-Presse (AFP). Fidèle de Jacques Chirac, il était également un proche de l’ancien président Nicolas Sarkozy. Éric Raoult sera inhumé mercredi 21 avril 2021 dans la commune du Raincy (Seine-Saint-Denis). Il avait 65 ans.
Figure emblématique de la scène politique, Éric Raoult était partisan de l’ancien président de la République Jacques Chirac.
Éric Raoult, sa carrière politique
Éric Raoult est né le 19 juin 1955, à Paris. Il étudie à l’Institut d’études politiques de Paris (Section politique, économique et sociale) d’où il est licencié en sciences économiques, et à l’Institut français de presse. Éric Raoult est élu premier adjoint au maire du Raincy, Raymond Mège (1983), avant d’être lui-même élu maire du Raincy (1995 à 2014). Il est également député de la Seine-Saint-Denis durant plus de vingt ans, de 1986 à 1997 et de 2002 à 2012. Figure emblématique de la scène politique, Éric Raoult était partisan de l’ancien président de la République Jacques Chirac. Il avait été nommé, sous sa présidence, ministre de l’Intégration et de la lutte contre l’exclusion (18 mai au 7 novembre 1995) avant d’être nommé ministre délégué à la Ville et à l’Intégration (2 juin 1997). Éric Raoult est remplacé par Philippe Dallier et Bruno Beschizza à la fédération départementale UMP en avril 2014. En septembre de la même année, il occupe le poste de chargé de mission pour le conseil départemental des Hauts-de-Seine, à Nanterre, auprès du responsable des maisons de l’emploi du département et des écoles de la deuxième chance (E2C). En mars 2020, Éric Raoult se représente aux élections municipales du Raincy. Mais, il n’obtiendra que 12,2% des voix. Au deuxième tour, il s’allie à Pierre-Marie Salles pour obtenir 13,48 %.
Éric Raoult, des déclarations controversées
Éric Raoult avait défrayé la chronique en 2014 en soutenant un amendement visant à rétablir la peine de mort pour les auteurs d’actes terroristes. Durant les violences urbaines de 2005, il est le premier et le seul à imposer un couvre-feu aux mineurs de sa commune avant même que le gouvernement ne décrète l’état d’urgence. Ancien membre du groupe parlementaire d’amitié France-Tunisie, il défend l’ancien président tunisien déchu Zine El-Abidine Ben Ali quelques semaines après le renversement du pouvoir en place en déclarant qu’il « avait fait du bien à son pays », qu’il était « progressiste » et « nationaliste ». L’ancien député UMP propose l’ancien président Nicolas Sarkozy en tant que candidat au prix Nobel de la Paix pour son action internationale de maintien de la paix dans le monde durant son quinquennat.
Les hommages politiques à Éric Raoult
Depuis l’annonce de son décès par un communiqué de sa femme à l’AFP, de nombreuses personnalités et hommes politiques lui ont rendu hommage : « Hier, il m’a envoyé un SMS pour me féliciter de ma réélection à la tête de la fédération LR de Seine-Saint-Denis. Il m’a même écrit « Je suis de retour », car il venait de remporter l’élection du 12e comité de circonscription au sein du parti. Apprendre sa mort, ça m’a filé un grand coup. » (Philippe Dallier) Éric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes, a twitté : « Hommage à Éric Raoult Compagnon gaulliste, adhérent historique du RPR, parlementaire et ministre de Jacques Chirac, il était animé par une certaine idée de la France. Éric n’a jamais renié ses convictions ». Thierry Mariani, député RN européen (ex-LR), a également publié un message sur Twitter : « Éric fut un député courageux dans une Seine-Saint-Denis à l’époque contrôlée par le Parti Communiste » et « surtout, c’était un homme profondément généreux et bon… rare en politique ». Sa femme a également fait une déclaration auprès de l’AFP : « Je suis sous le choc. C’est une immense tristesse, une immense douleur. Je perds l’homme de ma vie, un très grand humaniste, un homme de droit et de valeur ». Elle ajoute : « Son état s’est aggravé subitement ce matin. Il n’est pas mort du Covid, mais de ses soucis de santé. Son cœur a lâché, d’épuisement. Il est mort d’avoir été trahi, d’avoir été mis de côté par tous ceux qu’il avait mis en selle, puis qui ne l’ont pas aidé. J’ai été la seule derrière lui. ».