Nécrologie de Henri Coulonges
Décès du romancier Henri Coulonges. L’auteur, notamment, de « L'adieu à la femme sauvage » est décédé jeudi 4 mai 2023, à l’âge de 86 ans. L’annonce a été faite à l’AFP par l’un de ses fils. Célèbre par sa plume, lauréat du grand prix du roman de l’Académie française (1979), il a également participé à diverses émissions télévisées (« Apostrophes », « Radioscopie » ou encore « Bouillon de Culture »). Sa disparition laisse un vide dans l’univers de la littérature.
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Un talent discret avant la gloire
Marc-Antoine de Dampierre, alias Henri Coulonges, est originaire du Calvados. Il est né le 11 juillet 1936 à Deauville. D’abord pensionnaire à l’école privée Saint-Martin de France, il a ensuite étudié la science politique à l’Institut des Études Politiques de Paris. À cette époque déjà, il préfère les musées aux amphithéâtres et, notamment, le musée du Louvre pour y trouver l’inspiration. Il effectue, par la suite, des études militaires à Saumur. Sous-lieutenant, il participe à la guerre d’Algérie dans un régiment de cavalerie.
Son pseudonyme d’écrivain vient d’une propriété familiale de son père située dans l’Eure. D’abord collaborateur de la revue « Connaissance des arts », Henri Coulonges sort son premier roman en 1975 : « Les Rives de l'Irrawaddy ». Le succès est là, mais il se fait surtout connaître quatre ans plus tard avec son deuxième roman, « L'Adieu à la femme sauvage ». Celui-ci est mis en avant, à sa sortie, par un article de Jean Clémentin dans « Le Canard enchainé ». Vendu à des centaines de milliers d'exemplaires, le roman est sur de nombreuses listes de prix et récompenses littéraires. Il remporte d’ailleurs le prix RTL grand public ainsi que le grand prix du roman de l’Académie française.
D’autres ouvrages suivront comme « À l'approche d'un soir du monde » (1983), « Les Frères moraves » (1986) récompensé du prix des Quatre jurys, « La Lettre à Kirilenko » (1989) récompensé du prix Chateaubriand, « La Marche hongroise » (1992), « Passage de la comète » (1996) ou encore « Six oies cendrées » (2001).
Écrivain à succès et pas que…
La popularité des romans d’Henri Coulonges n’est plus à démontrer. Son roman « L'Adieu à la femme sauvage » est même traduit dans une quinzaine de langues. Le livre raconte la débâcle allemande à travers l'errance de Johanna, une jeune fille de 12 ans, qui fuit la ville de Dresde en 1945, accompagnée de sa mère en état de choc.
En 1997, l’écrivain se présente à l'Académie française. Il est devancé de peu par le journaliste Jean-François Revel (16 voix contre 14). Il ne se représentera plus ; son fils explique à l’AFP qu’il n'était « pas intéressé par les honneurs ».
Henri Coulonges participe pendant sa carrière à plusieurs émissions télévisées dont Apostrophes », « Radioscopie » et « Bouillon de Culture ». Également peintre, il a exposé quelques-unes de ses œuvres à la galerie parisienne Denise René, sous son vrai nom Marc-Antoine de Dampierre.