Nécrologie de Olivia de Havilland

considérée comme le dernier symbole de l’âge d’or hollywoodien, est décédée à Paris.

Olivia de Havilland

Olivia de Havilland

L’actrice américaine, considérée comme le denier symbole de l’âge d’or hollywoodien, est décédée le 26 juillet 2020 à Paris. Selon le communiqué de son agent Lisa Goldberg, sa mort est une mort naturelle. Elle était âgée de 104 ans.

La première actrice à être présidente du jury au Festival de Cannes en 1965.

Olivia de Havilland, sa carrière

De son nom de naissance Olivia Mary de Havilland, Olivia de Havilland est née le 1er juillet 1916 à Tokyo, au Japon. Lorsque ses parents divorcent, sa mère (l’actrice de théâtre Lillian Fontaine) déménage en Californie. Elle amène alors ses deux filles avec elle.

Olivia de Havilland commence à jouer en amateur au théâtre Saratoga Community Players, à l’âge de 17 ans. Il interprète alors un rôle dans la pièce « Alice in Wonderland ». Au cinéma, elle obtient son premier rôle dans « Alibe Ike » en 1935. La même année, elle joue au théâtre de Hollywood Bowl dans « Songe d’une nuit d’été ». Remarquée par le réalisateur Max Reinhardt, il lui propose le rôle de Hermia pour une adaptation au cinéma. Elle signe alors un contrat de sept ans avec les studios Warner Bros. Elle devient la partenaire à l’écran d’Errol Flynn, avec qui elle va tourner huit films qui les rendront célèbres.

En 1939, elle est sollicitée par le producteur David O. Selznick pour le rôle de Mélanie, dans le fameux film « Autant en emporte le vent ». Un rôle qui lui vaut sa première nomination aux Oscars dans la catégorie second rôle. Elle est naturalisée Américaine en 1941. L’année suivante, elle est de nouveau nominée aux Oscars dans la catégorie meilleure actrice, pour son rôle dans le film «Par la porte d’or». Les rôles qu’on lui propose à l’époque la cantonnent dans ceux d’une jeune fille sage, qu’elle finit par refuser. En 1940, elle intente un procès au studio qu’elle gagne et, dès lors, elle obtient des rôles plus variés.

Après trois ans d’absence sur les écrans, elle revient sur le devant de la scène dans « A chacun son destin ». Son rôle lui vaut son premier Oscar, celui de la meilleure actrice. Elle gagne le second pour « L’héritière » sorti en 1950. Depuis, elle tourne de moins en moins de films, mais est nommée au Golden Globe en 1952 pour sa prestation dans le film « Ma cousine Rachel » sorti en 1952. Elle quitte ensuite les États-Unis pour s’installer à Paris et fait des allers-retours pour ses tournages. Elle apparait pour la dernière fois à l’écran en 1979. De 1965 à 1988, Olivia de Havilland joue également pour la télévision dans des séries et des téléfilms.

Olivia de Havilland, sa filmographie

Olivia de Havilland, actrice doublement oscarisée, a joué dans une cinquantaine de films. Elle apparaît pour la première fois à l’écran en 1935 dans « Alibi Ike » dans le rôle de Dolly Stevens. La même année, elle tourne quatre films dont « Le Songe d’une nuit d’été » dans le rôle de Hermia et « Captain Blood » dans le rôle d’Arabella Bishop. Elle tourne huit films, entre 1936 et 1938, jusqu’à ce qu’elle obtienne le rôle Dame Marianne dans « les aventures de Robin des bois » de Michael Curtiz. Olivia de Havilland tourne d’ailleurs avec lui en tout six films.

En 1939, elle tourne le film culte « Autant en emporte le vent » dans le rôle de Melanie Hamilton. Elle tourne quatre autres films avant « Par la porte d’or » sorti en 1941, et treize autres jusqu’en 1949, année de sortie de « L’Héritière ». Son interprétation du rôle lui vaut des critiques et des éloges positifs la qualifiant de « remarquable » et « à glacer le sang ». Les critiques sont aussi unanimes sur sa prestation dans « La Fosse aux serpents » sorti en 1948. C’est des premiers films sur la maladie mentale où Olivia de Havilland se confronte à des sujets controversés. En 1955, elle donne la réplique à Frank Sinatra et Robert Mitchum dans « Pour que vivent les hommes ». Elle est tout aussi remarquable dans « Une femme en cage » sorti en 1964, où elle joue le rôle d’une femme handicapée persécutée par un groupe de jeunes. La même année, elle remplace Joan Crawford dans le rôle de Miriam Deeringdans « Chut… chut, chère Charlotte » et donne la réplique à Bette Davis. Elle tourne quatre films et apparait pour la dernière fois en 1979 dans « Le cinquième mousquetaire ». En 2009, elle prête sa voix pour la narration du documentaire « I remember better when I paint » d’Eric Ellena et Berna Huebner. À la télé, elle joue dans des séries et des téléfilms comme « La grande vallée », « La croisière s’amuse », « L’enterrée vive », « The royal romance of Charles and Diana » ou « Les Windsor, la force d’un amour ».

Olivia de Havilland était la première actrice à être présidente du jury au Festival de Cannes en 1965. Elle était également la présidente de la 75e cérémonie des Oscars en 2003. Elle a son étoile sur la fameuse « Hollywood walk of fame », étoile qu’elle a obtenue en 1960. La dernière star de « Autant en emporte le vent » est partie paisiblement, rejoindre ses pairs.