Nécrologie de Michael Collins
Décès de Michael Collins, l’« astronaute oublié » d'Apollo 11
Michael Collins, son décès
Michael Collins, astronaute américain, est décédé d’un cancer le 28 avril 2021 à Naples (Floride). Il avait 90 ans. Collins fut le pilote du module de commandement de la première mission vers la Lune Apollo 11.
Michael Collins fait partie de la première mission vers la Lune, Apollo 11, aux côtés de Neil Armstrong et Buzz Aldrin.
La carrière d’astronaute de Michael Collins
Michael Collins est né le 30 octobre 1930 à Rome, en Italie. Il obtient son diplôme de l’Académie militaire de West Point et il rejoint l’armée de l’air américaine. Collins est affecté à la base aérienne de Chambley-Bussières (France) où il est pilote de ligne. Il y reste pendant 3 ans avant d’intégrer le groupe d’astronautes 3 de la NASA, en octobre1962. Une fois sa formation terminée, Michael Collins retourne aux opérations de combat (mai 1963). Il reprend, le mois suivant, des cours d’astronaute et il se spécialise dans les activités extravéhiculaires dans l’espace et les combinaisons spatiales. Il est désigné comme astronaute de réserve pour la mission Gemini 7.
C’est seulement lors de la mission Gemini 10 qu’il part dans l’espace en tant que pilote. Il effectue ainsi son premier voyage spatial le 18 juillet 1966 pour une mission de 3 jours. Au cours de ce vol, l’astronaute effectue la première sortie extravéhiculaire sans pour autant quitter la capsule. Il reste, en effet, debout à travers la trappe avec un dispositif ressemblant à un sextant. Il effectue une seconde sortie, cette fois-ci attaché à un cordon de sécurité de 15 m. Après quoi, il est affecté comme pilote du module lunaire (LMP) à l’équipe de réserve pour le deuxième vol habité Apollo.
À la suite d’une hernie discale, Michael Collins est affecté au poste de Capsule Communicator (CAPCOM) d’Apollo 8. Il lui revient ainsi la responsabilité du lancement et de la communication directe avec l’équipage. La mission Apollo 8 est le premier vol habité circumlunaire.
Michael Collins fait partie de la première mission vers la Lune, Apollo 11, aux côtés de Neil Armstrong et Buzz Aldrin (16 juillet 1969). Il est le pilote du module et, avec l’équipage, il a pour mission un alunissage. La mission Apollo 11 aura la réussite que l’on connait. Malheureusement, l’astronaute ne peut fouler la lune. En effet, il reste à bord du module de commande et de service. Il effectue alors des tours d’orbites lunaires en attendant le retour de l’équipage. Ce qui plus tard, lui vaudra le surnom de « l’astronaute oublié ». Peu après la mission Apollo 11, Michael Collins quitte la NASA. Il a à son compteur 266 heures dans l’espace, dont 1 heure et 27 minutes en sortie extravéhiculaire.
Michael Collins, sa vie après l’espace
Alors que l’équipage d’Apollo 11 effectue une tournée mondiale pour célébrer le premier alunissage, Michael Collins, sur la demande de Richard Nixon alors président des États-Unis, est nommé secrétaire d’État adjoint aux affaires publiques. Mais ce poste qu’il occupe jusqu’en avril 1971, ne lui plait ni ne lui convient et il demande au président d’en changer. C’est ainsi qu’il devient directeur du National Air and Space Museum (NASM). Collins s’attèle alors à la transformation du musée et à son extension pour englober l’air et l’espace. Il crée également un espace pour y conserver les collections dans la National Mall de Washington. Il occupe ce poste pendant 7 ans avant de démissionner et de devenir, en 1978, sous-secrétaire de la Smithsonian Institution.
Même s’il n’est plus officiellement actif en tant que militaire, mais réserviste, il est promu au grade de major général (1976). Michael Collins démissionne de l’armée en 1982. Entre-temps, il démissionne de son poste de sous-secrétaire de la Smithsonian Institution pour devenir vice-président de LTV Aerospace, en Virginie. En 1985, il crée son cabinet de conseil : Michael Collins Associates.
Outre ses activités professionnelles, Michael Collins est aussi l’auteur de quelques ouvrages sur l’espace. Ainsi, en 1976, il publie Carrying the Fire : An Astronaut’s Journeys, une autobiographie qui raconte ses aventures dans l’espace. Il écrit également un livre destiné à la jeunesse, Flying to the Moon and Other Strange Places, réédité en 1994 sous le titre de Flying to the Moon: An Astronaut’s Story. Il est aussi l’auteur de deux histoires sur des programmes spatiaux américains : Liftoff: The Story of America’s Adventure in Space (1988) et Mission to Mars (1990).
Surnommé l’« astronaute oublié », Michael Collins n’était pas aussi connu que ses deux coéquipiers d’Apollo 11. Mais, il n’avait aucun regret. Il avait même déclaré que son rôle, dans le premier alunissage, était tout aussi important que celui de Neil Armstrong et Buzz Aldrin. Michael Collins a eu une vie riche, dont il était fier. Il avait d’ailleurs demandé à graver le mot « Lucky » sur sa pierre tombale.