Nécrologie de Marcel Amont

Marcel Amont est né le 1er avril 1929 à Bordeaux. Il est l’enfant d’un employé des chemins de fer et d’une aide-soignante. Il aspire, tout d’abord, à devenir professeur de gymnastique. Mais passionné par la comédie, il décide de s’inscrire au conservatoire d'art dramatique après avoir décroché son baccalauréat.

Marcel Amont débute sa carrière dans les années 1950. Il prend alors part à presque toutes les activités artistiques de sa région avant de s’installer à Paris. Il se produit dans des cabarets et commence ainsi à se faire connaître dans le milieu du spectacle. La notoriété de Marcel Amont grandit à partir de 1956 avec son titre « Escamillo ». Il monte sur la scène de l’Olympia faisant la première partie d’Édith Piaf. Il est alors sacré « révélation de l'année » et termine en deuxième position sur l'affiche, après cinq semaines. Il se hisse au même niveau que les plus grands chanteurs de l’époque : Serge Gainsbourg et Juliette Gréco.

Après les chansons entraînantes et rythmées comme « Bleu, blanc, blond » et « Les Enfants de la balle », Marcel Amont pousse encore son succès plus loin dans les années 1960 avec « Le Mexicain » ou « Bleuets d'azur ». Tous les deux des hits qui séduisent le public. Des shows à guichets fermés, retour à l’Olympia, classement dans les Charts, succès en animation d’émission télévisée… Marcel Amont devient une star du music-hall. Dans les années 1980, le chanteur commence même à avoir du succès à l’international.

Marcel Amont, de son vrai nom Marcel Miramon, est un artiste aux multiples talents. Chanteur, acteur mais aussi écrivain, ses activités varient déjà dans les années 1950. Il débute, en effet, au cinéma aux côtés de Brigitte Bardot dans « La mariée est trop belle » (1956). Il obtient quelques rôles au cinéma, joue dans des téléfilms et dans une dizaine de séries télévisées.

En tant qu’auteur, Marcel Amont publie plusieurs ouvrages dont « Mirlitontaines et chansons oubliées » (2021). Quelques mois plus tard, il publie son tout premier et dernier roman, intitulé « Adieu la belle Marguerite ».

Au fil de sa carrière, Marcel Amont décroche des distinctions et des récompenses. Il est ainsi fait Commandeur de l’ordre des Arts et des Lettres. En 1956, il obtient le Grand prix du disque de l’académie Charles-Cros et, en 1972, le Prix Vincent-Scotto de la Sacem pour « L’amour, ça fait passer le temps ».

Dès l’annonce du décès, de nombreuses personnalités ont rendu hommage à l’artiste.

Ami de l’artiste et directeur des programmes de Melody, Jean-Pierre Pasqualini confie ces quelques mots au Figaro : « Avec Line Renaud et Hugues Aufray, il était l'un des derniers représentants du music-hall. Il était un artiste complet, capable de faire sourire et rire, de faire réfléchir ou pleurer ».

Serge Lama exprime toute son émotion sur son compte Facebook : « Le grand âge a frappé mon ami, le merveilleux artiste fantaisiste, toujours de bon goût, oui la mort a frappé mon ami Marcel Amont. C'était un ami de la famille Chauvier [ndlr : le nom de Serge Lama] quand j'étais ado. Il venait parfois manger un morceau à la maison quand son ventre criait famine ».

Le chanteur Aldebert publie un message sur Instagram, se souvenant d’« un enfant de 93 balais […] un "hyper actif" au grand cœur, un enfant du music-hall, solaire et toujours généreux ».

Pierre Lescure salue celui qui « chantait superbement » et qui « pétillait d’intelligence et d’ironie ».