Nécrologie de Alan Parker

Le réalisateur de « Midnight Express » et de « Birdy » est décédé à Londres.

Alan Parker

Alan Parker, son décès

Réalisateur notamment des films « Midnight Express » et « Birdy », Alan Parker est décédé le 31 juillet 2020, à Londres. Sa mort, selon le communiqué envoyé par sa famille, fait suite à une longue maladie. Venu de la publicité, il s’est fait un nom dans le monde du cinéma en tant que réalisateur, mais également comme acteur et producteur.

En 2013, ses pairs le récompensent d’un BAFTA pour l’ensemble de sa carrière et, en 2015, un hommage lui est fait par « Le Champs Elysées Film Festival »

Alan Parker, sa carrière de réalisateur

De son nom de naissance Alain William Parker, Alan Parker est né le 14 février 1944, à Islington (Londres). Il débute sa carrière dans les années 1960. D’abord dans le monde de la publicité, il travaille pour l’agence Collet Dickison Pearce. À cette période, il commence à écrire des scénarios. « Melody » est le premier, il est ainsi adapté à l’écran, par Waris Hussein, en 1971.

C’est seulement en 1974 qu’Alan Parker se décide à passer derrière la caméra. Il réalise alors deux courts métrages : « Footsteps » et « Our Cissy ». Il réalise son premier long métrage, « Bugsy Malone » (sorti en 1976), qui est une parodie musicale des films de gangsters des années vingt et joué uniquement par des enfants. Il réalise ensuite deux téléfilms avant de revenir au cinéma avec le film qui l’a fait connaître : « Midnight Express » (1978). Celui-ci rafle deux oscars. Suite à ce film très controversé et le film « L’usure du temps » (1982), il change de registre. Il réalise alors « Fame », un hymne à la jeunesse et au spectacle, récompensé de deux Oscars. Il réitère l’expérience avec « Pink Floyd the Wall » (1984), « The Commitments » (1991) et « Evita » avec Madonna (1998).

Défenseur des droits civiques et des libertés, Alan Parker réalise des films qui sont en rapport avec ces faits. On peut notamment évoquer « Birdy » (1984), qui remporte le Grand Prix Spécial du Jury au Festival de Cannes, « Mississippi burning » (1988), « Bienvenue au paradis » (1989), « Les cendres d’Angela » (2000) et « La Vie de David Gale » (2003). « Angel heart » (1986) crée la polémique à sa sortie alors que « Aux bons soins du docteur Kellogg » (1994) passe sans faire de bruits.

Alan Parker, ses talents méconnus

Si Alan Parker est connu du grand public en tant que réalisateur, on le connait moins dans les autres registres. Pourtant, il est également producteur, acteur et compositeur. Il a ainsi produit 4 des films qu’il a réalisés (Aux bons soins du docteur Kellogg, Evita, Les cendres d’Angela, La vie de David Gale) et « La British compagnie » d’Olivier Parker. Il est également le scénariste de 6 de ses films : « Bugsy Malone », « Angel Heart », « Bienvenue au Paradis », « Aux bons soins du docteur Kellogg », « Evita » et « les cendres d’Angela » et celui de Waris Hussein, « Mercredi après-midi ».

Amoureux de musique, Alan Parker est à l’origine de quelques titres de chansons dans des films : « Time goes by » dans « Halloween 3 : Le Sang du sorcier », « You’re a winner » dans « Wanda Whips Wall Street », « Come See the paradise » dans « Bienvenue au Paradis », « The road Wellville » dans « Aux bons soins du docteur Kellogg » et « Evita » dans « Evita ».

Acteur, Alan Parker aime aussi être devant les caméras. Il interprète un rôle dans 5 de ses films : « Midnight Express », « les Commitments », « Evita », « Les cendres d’Angela » et « La vie de David Gale ». Il joue également pour d’autres réalisateurs. On le retrouve à l’affiche de « Versus : the life and films of Ken Loach », « Stanley Kubrik : a life in pictures » ou encore « A personnal history of British cinema ». En 1991, il a fait partie des membres du jury du Festival de Cannes. En 2013, ses pairs le récompensent d’un BAFTA pour l’ensemble de sa carrière et, en 2015, un hommage lui est fait par « Le Champs Elysées Film Festival ».

Alan Parker avait 45 ans de carrière et ses œuvres ont remporté dix-neuf Bafta, dix Golden Globes et dix Oscars. Les amateurs de cinéma reconnaissent facilement sa patte et certaines de ces œuvres resteront des films cultes. Avec sa disparition, Hollywood perd un géant de l’industrie cinématographique.