Deuil et reprise de travail
Pourquoi reprendre une activité professionnelle après un deuil...
La reprise du travail après un deuil : comment gérer ?
Après la perte d’un proche, reprendre un cours de vie normal est souvent difficile. Un événement aussi douloureux laisse des séquelles psychologiques et des blessures profondes. Néanmoins, la vie doit pouvoir se poursuivre et le retour à une activité professionnelle est souvent une étape nécessaire après le deuil.
Bien sûr, cette réintégration au monde du travail peut être délicate pour certains mais, souvent, s’occuper au travail constitue une aide, une façon de penser à autre chose et de retrouver le réconfort des amis, des collègues.
S’occuper au travail constitue aussi une aide, une façon de penser à autre chose et de retrouver le réconfort des amis, des collègues.
Reprendre le travail pour terminer le deuil
Le chagrin causé par la perte d’un proche peut être immense. Les jours de congés prévus pour un décès d’enfant ou de conjoint ne sont jamais suffisants pour s’en remettre.
Pour autant, la reprise du travail peut aider à surmonter la période de souffrance et de tristesse due à la perte d’un être cher. Quand on souhaite oublier la douleur, on cherche toujours quelque chose pour occuper l’esprit. Les repères étant chamboulés après le décès d’un proche, on espère les retrouver en étant entourés des collègues. On se concentre sur les tâches et la peine s’estompe petit à petit.
Cette initiative fonctionne souvent car c’est un moyen de sortir de l’isolement. Or, l’isolement risque parfois d’aggraver la situation. En réintégrant le milieu du travail, l’endeuillée entame aussi sa réintégration à la vie quotidienne, selon son rythme routinier habituel.
Un travail en soi
Retourner au bureau, nous l’avons vu peut constituer une aide salvatrice pour surmonter une période de deuil. Cependant, le plus dur à faire est de maîtriser ses émotions sans nécessairement les cacher. Il s’agit alors de faire un effort personnel et un travail sur soi. Il faut bien sûr essayer de contrôler les sentiments négatifs, se prendre en main et ne pas se laisser submerger par la tristesse et le chagrin.
Le choix semble évident mais, l’exercice n’est pas toujours aisé. En retournant au travail, vous risquez de vous exposer à des souvenirs qui peuvent réveiller la douleur à n’importe quels moments : mots des collègues, photos dans votre ordinateur ou sur le bureau, objets et souvenirs, etc. Seul le temps peut permettre d’atténuer la tristesse.
Évidemment, il n’est pas aisé, du jour au lendemain, de retrouver goût au travail, de se convaincre de faire des efforts, de bien travailler ou encore d’améliorer ses performances. Mais l’important est d’essayer de faire de son mieux, dans son intérêt et celui de l’entreprise.
Une grande erreur à éviter ? Démissionner… Quitter son travail après ou pendant la période de deuil constitue un piège dangereux. C’est à ce moment-là que le risque de plonger dans une situation encore plus difficile, voire dévastatrice s’intensifie. Les blessures doivent être pansées avant de songer à changer de travail ou de déménager.
Accepter l’aide des autres
Frappée par le chagrin, la personne endeuillée ne peut pas toujours avoir que des pensées positives. Pour arriver à accepter la perte d’un être cher et parvenir à reprendre le travail normalement, s’appuyer sur les autres peut être très utile. Les amis, les autres membres de la famille, mais surtout, les collègues bienveillants peuvent aider à reconstruire le monde qui semble s’être écroulé autour de vous. Il est alors nécessaire de se préparer, de travailler sur soi pour pouvoir accueillir l’aide des autres. Écouter, prendre part à des conversations ou même rire aux éclats avec les collègues, cela peut être un remède qui agit progressivement pour soigner les blessures.
En cas de besoin, l’important est de ne pas tout garder pour soi. Il convient alors de parler avec ses amis, collègues et bien entendu son employeur afin qu’il comprenne la situation et qu’il puisse proposer, le cas échéant, d’aménager les horaires de travail.